A Munich...
"
BMW Z3 1.8."
"
Le gang Bangle."
Jamais BMW n'a mis de côté dans sa gamme les modèles ludiques. A côté des nerveuses berlines se trouve toujours un choix des coupés et cabriolets aux caractères bien trempés. A la fin des années 80 est mis sur le marché un roadster exclusif, la Z1. Cette sorte de show-car au style unique possédait en plus d'incroyables portières coulissantes vers le bas électriquement, un coup de génie! Propulsée par un seul et unique moteur six cylindres en ligne de 170 chevaux, la Z1 qui inaugurait la série Z sera une sorte de série limitée. Vendue à un tarif élitiste, elle sera fabriquée à un peu plus de 8000 exemplaires entre 1988 et 1991, un véritable collector qui aura toujours su fédérer ses fans inconditionnels...dont j'ai toujours fait partit! J'ai déjà le modèle au 1/43, un bon début...
Mais si BMW à réussi son coup, la marque s'est en quelque sorte loupée car à cette période renaît un soudain attrait pour les roadster mais bien plus populaires. Le carton extraordinaire de la Mazda MX5 va obliger le constructeur Allemand à trouver une réponse à cette Japonaise si gourmande qui va engendrer tout un lot de nouveautés de la part d'autres fabricants. Et oui, la Fiat Barchetta, la Lotus Elan, la MGF, toutes arrivent au même moment, quelle belle époque toutes ces décapotables qui me faisaient rêver dans les magasines...et que l'on peut s'offrir enfin aujourd'hui et dont certaines à prix cadeau!
La Z1 était un produit de niche, trop chère, elle ciblait une toute petite frange dorée de sa clientèle, il fallait donc lui trouver un successeur plus accessible. C'est en 1996 qu'elle arrive et ne s'appelle étrangement pas Z2 mais Z3. Cette voiture arrive dans une période en pleine mutation chez BMW, le nouveau styliste maison est un certain Chris Bangle et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'homme ose prendre des risques...sûr qu'il ne sera jamais engagé chez Audi! Juste avant, il travaillait chez Fiat, c'est lui qui va signer l'incroyable coupé (que j'adore) et les berlines Bravo/Brava moquées aujourd'hui mais qui avaient marqués par leur style innovant et osé à leur sortie.
Sa première création pour BMW sera le roadster Z3 et pour du Bangle, elle reste finalement très sage. Pourtant la Z3 est une voiture extrêmement sexy et c'est même James Bond qui va en faire (timidement) la promotion quelques mois avant sa sortie en étant sa monture sur quelques kilomètres dans "Goldeneye".
Compacte, voire petite aujourd'hui, elle est un véritable jouet qui vise en priorité le marché Américain, c'est d'ailleurs dans les usines de Caroline du Sud qu'elle sera construite. Elle porte en elle une touche rétro qui va la rendre intemporelle. Son long capot superbement sculpté s'achève sur une calandre intégrée portant fièrement ses doubles haricots. Des sorties d'air inclinées habillent avec subtilité les parties latérales où sont logés fièrement les badges de la marque. Les amateurs éclairés y verront un clin d’œil à la mythique et inaccessible 507. Le pare-brise est assez vertical, il contribue aussi à ce côté "rétro" qui est irrésistible, elle n'est jamais prétentieuse finalement cette Z3. Très basse, les portes étroites demandent presque à s'incliner pour les ouvrir, elle est presque à une échelle réduite.
Les ailes arrières remontent légèrement et dévoilent une poupe sobre qui n'en fait jamais trop, Bangle a été vraiment sage avec cette Z3 qui restera à jamais comme un grand classique.
Quand on se positionne à ses côtés, on mesure sa compacité, et oui, elle ne mesure à peine que 4 mètres de long pour 1.29 mètres de haut, un jouet! Elle ferait passer une 108 pour une routière à côté de nos jours...
A bord, on retrouve l'univers BMW de l'époque mais elle signe la fin d'une ère. Ambiance années 80 et c'est là où je trouve qu'elle à le plus vieillie. On se croirait dans une ancienne série 3 dont elle reprends nombre d'éléments. C'est aussi là qu'elle pêche le plus, les matériaux ne sont pas aux standards de la marque et sa fabrication aux USA est trahie ici. Mais la clientèle Américaine se fiche bien des plastiques moussés et des ajustements millimétriques, ce qui importe, c'est le look et de ce côté, ils sont servis!
Deux places à bord de ce roadster au grand coffre et à la position de conduite au ras du sol. En revanche capote manuelle au départ et petits moteurs au programme...BMW corrigera ça par la suite.
Oui, au départ la gamme débute avec un quatre cylindres 1.8 litres de...115 chevaux, gloups! C'est vraiment faiblard et ne colle pas du tout à son image ni à la voiture. BMW qui est connu pour sa gamme de moteurs six cylindres va rapidement lui offrir les mécaniques qu'elle mérite. En 1998 débarque le fameux six en ligne de 2.8 litres de cylindrée et qui affiche 198 chevaux. Quelle sonorité, voilà enfin une Z3 qu a une âme.
Et comme BMW veux lui rendre sa noblesse, elle lui apporte la même année la version "M" dont la puissance atteins 321 chevaux, une catapulte qui mérite un certain talent pour en extraire tout son potentiel, la Z3 n'étant au départ pas prévue pour recevoir autant de puissance.
1998 est une année faste pour la Z3 car c'est aussi là qu'elle s'offre une étonnante version coupé. Décriée à ses débuts par son look break de chasse, elle est aujourd'hui je trouve une déclinaison fort sexy qui à pour moi presque plus de charme que la décapotable. Dans mon "air garage", il me faudrait les deux! Elle aussi existe en version "M" mais supporte bien mieux cet afflux de puissance, la sportive de la gamme, c'est le coupé.
En 1999, la Z3 est restylée, c'est principalement l'arrière qui est remodelé avec des ailes plus marquées et des feux moins banals. Ce coup de plumeau lui fera le plus grand bien d'autant plus que la finition s'améliore tout comme l'équipement.
Les moteurs évoluent et la gamme s'offre un quatre cylindres 1.9 litres de 140 chevaux qui fait très bien le job et un "petit" six cylindres 2.2 litres de 170 chevaux.
En fin de carrière, jamais la Z3 n'aura offert autant de choix à son catalogue, la voiture a été un succès à travers le monde entier et son prix justement placé à plaidé en sa faveur. Près de 300.000 exemplaires en seront produits et ce sera la Z4 qui va lui succéder en 2003. Bien plus marquée "Bangle", elle se montre moins rétro mais offre un style fortement marqué que j'apprécie tout autant.
Désormais très abordable, il est possible de se faire (très) plaisir pour une somme ridicule! Attention, les très beaux modèles six cylindres restent assez côtés et les prix ne baissent plus. La version "M" est quand à elle à part et s'échange entre spécialistes, son prix reste toujours haut perché.
Le modèle de 1995 ici exposé ici et similaire à celle du film "Goldeneye" il s'agit de la plus petite la 1.8 litres de 115 chevaux avec cette jolie teinte "Atlanta Blue Metallic" et son intérieur en cuir Nappa beige. Dans le script, elle serait équipée de gadgets mais ils resteront virtuels car la voiture ne servira que pour un court trajet. Au mieux on voit sortir un parachute dans les ateliers secrets de "Q" et un écran radar vient coulisser sur la console, oubliez les missiles Stinger dissimulés derrière les phares, l'action, elle s'en passera.