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Message Publié : Mar Juil 06, 2021 8:55 am 
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"De Tomaso Pantera GTS Prototipo Tony Mantas."

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"L'étonnant sandwich Grec."

Chez De Tomaso, la trop modeste carrière de la magnifique Mangusta cesse en 1970. La fabuleuse auto de sport au moteur Américain à trouvé un débouché aux USA grâce à sa ligne, son caractère et aussi sa mécanique locale fiable qui rassure ses clients. Vendue à 400 exemplaires, elle suffit au fabriquant d'origine Argentine à mettre au point un modèle commercialement plus ambitieux afin de faire briller sa marque à travers le monde. Mais il ne faut pas oublier un (gros) détail, Ford à racheté en 1969 80% de De Tomaso, une perte d'indépendance certes, mais aussi l'assurance d'un groupe aux reins solides pour mettre en chantier une nouvelle auto encore plus sérieuse.
C'est au salon 1970 de New York qu'est présenté la Pantera, ce qui n'est pas un hasard vous l'imaginez. Mais sur le même stand trône aussi une berline, la Deauville, De Tomaso à désormais les moyens et de l'ambition comme jamais.
Alors elle ressemble à quoi cette Pantera? Et bien c'est là encore un coupé sportif deux places très bas et à la ligne en coin seventies à souhait. Au ras du sol, anguleuse et dotée de phares basculants, elle répond en tout points à la demande de l'époque et un canon esthétique comme il en était la norme en ce temps. Pourtant moi je la trouve moins séduisante que la divine Mangusta mais ça n'engage que ma personne.
Avec sa carrosserie en métal et son V8 en fonte, la Pantera ne mise pas sur sa légèreté mais plutôt sur le couple monstrueux de ce bloc Ford V8 5.7 litres qui affiche 270 chevaux qui est situé juste derrière la meurtrière au dos des occupants. C'est du "gros son" qui sort des échappement et des vibrations qui vous font dresser les poils à chaque accélération. Nous sommes à l'opposé de la finesse d'une Italienne, là c'est du lourd idéal pour faire fondre un train de pneus en un éclair, vous allez être pote avec le chat blanc de chez "Feu vert"!
Vendue à un prix ultra compétitif, elle va de suite faire signer nombre d'acheteurs mais fera également nombre de déçus la faute à une finition bâclée et de nombreux soucis touchant les organes périphériques, agaçant.
Pour corriger ces erreurs une version "L" apparaît en 1972, cette lettre signifie "Lusso", "Luxe" en Français. Elle a revue en grande partie ses faiblesses et la version "GTS" forte 350 chevaux doit détourner les potentiels acquéreurs de modèles Italiens bien plus coûteux et moins puissants. La "L" a donc revue son refroidissement, améliorée les composants de sa climatisation capricieuse, offerte une nouvelle planche de bord et soignée sa finition. Enfin on la reconnaît à ses boucliers qui abandonnent à l'avant les petits "boomerangs" d'angles chromés si charmants pour laisser place à un bandeau noir c'est laid mais à l'époque c'était tendance, ah les modes...
Mais la vie est mouvementée chez De Tomaso, Ford "lâche" le fabriquant mais continue la production de sa Pantera qui ne va cesser d'évoluer au fil des années pour prendre une retraite bien méritée...en 1995! Entre temps il s'en sera vendu en masse faisant de la Pantera le best seller de la marque et un véritable succès commercial. Elle aura aussi reçu des "rajouts de rajouts" pour tenter de garder un peu de fraîcheur tout comme le fera Lamborghini à la même époque avec sa Countach.
Sauvage mais solide, la Pantera est aujourd'hui une classique de l'automobile ancienne et pourtant elle est bien moins cotée que ses rivales de l'époque, question d'image sans doute et de motorisation "roturière" mais incassable. Pourtant elle reste une belle auto qui impressionne et sème toujours la confusion, elle est pour beaucoup une Ferrari avant que l'on regarde le nom sur son logo au bout du capot.
Ce modèle unique a été commandé personnellement par un riche home d'affaire Grec, Constantin Anastase Mantas à Alejandro De Tomaso. L'homme avait déjà acquis auprès du constructeur une pièce unique dans le passé, une Spider Mangusta. Mantas n'aime pas posséder la voiture de "monsieur tout le monde" et c'est pour cette raison qu'en 1975 il commande à De Tomaso une Pantera unique. Il la voulait la plus basse possible, sans marquage "Pantera" sur les flancs, blanche et avec des habillages de la même couleur sur la planche de bord ainsi que d'autres "caprices" de star. La voiture est outrageusement élargie à la manière d'une auto du championnat "Groupe 4". On pense que le bloc a été réalésé à 7.0 litres et l'échappement "libre" a été voulu par notre riche commanditaire Grec.
La voiture est ensuite modifiée, repeinte et change de plaques d'immatriculations pour un certificat Suisse. La voiture est immobilisée en 1985 par la police Italienne pour non conformité administrative. Délaissée sur un parking de la police Italienne et laissée à l'abandon, elle est vendue aux enchères en 1992. L'homme va la conserver longtemps en l'état avant de la restaurer intégralement dans sa configuration originelle. Estimée entre 180.000 et 220.000€, cette Pantera très spéciale ne sera pas vendue au cours de ces enchères Parisienne.

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Message Publié : Mer Juil 07, 2021 8:04 am 
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"Ferrari 512 Berlinetta Boxer."

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"Le meilleur des mondes."

Non, cette "BB" n'a rien à voir avec la célèbre jet-setteuse de Saint-Tropez des années 60, notre "BB" à quatre roues est une diva Italienne et dont les initiales signifient "Berlinetta Boxer".
C'est elle qui remplacera la sublissime Daytona dès 1973 au salon de Paris mais son vrai nom à l'origine est "365 GT4 BB". C'est évidemment Pininfarina qui signe cette ligne en dévoilant une transition radicale, la nouvelle berlinette n'a plus rien à voir avec la GT qu'était la Daytona.
Tout change à commencer par son dessin qui reprend ici les traits de la 308 GTB, ce qui n'est pas un mal, loin de là, c'est tout simplement MA voiture préférée. Compacte, basse, large et musclée, c'est une véritable "sex machine", dieu qu'elle est belle cette "BB", pour moi rien à jeter dessus, c'est un bijou sur roues avec en plus une mécanique diabolique. C'est une de mes Ferrari favorite.
Mais malgré de grandes similitudes, elle n'a rien de commun avec la "petite" 308 hormis des dimensions similaires, la "BB" étant toutefois un peu plus imposante. Si on regarde les différences, elles sont assez nombreuses, ici les phares sont toujours basculants mais ils sont doubles et en dessous se trouve d'immenses clignotants orange où blanc suivant les millésimes, certains détestent, moi j'adore! Sur les flancs, plus de prise latérale façon écope d'avion. On trouve des entrées d'air type "NACA" au pied des ailes arrières plus discrètes. la "BB" dispose d'une vitre de custode pour alléger le dessin et favoriser la luminosité du cockpit. Enfin côté poupe, c'est un ensemble complet qui bascule vers l'arrière pour admirer et entretenir la mécanique. Les quatre petits feux ronds sont toujours là (six pour la première série) et fait de cet arrière un popotin des plus réussi. On pourrait faire un inventaire détaillé de 200 lignes pour discuter d'autres choses mais tout ceci pour dire que la 308 GTB et la 512 BB ont beau avoir une silhouette similaire, elles sont en réalité bien différentes si l'on prends soin de les regarder...mais qu'elles sont bellissima!
Autre grosse différence, la partie technique. Fini le 12 cylindres implanté à l'avant de celle qu'elle remplace, désormais c'est dans le dos qu'il est logé, terminé les deux places minuscules de la Daytona, on embarque ici tout l'orchestre philharmonique de Maranello. Le 12 cylindres est désormais à plat, un moteur dit "Boxer" d'où son nom, il cube 4390 Cc et offre 360 chevaux sous la pédale qui fait "vroum vroum" tout à droite. Légère à conduire grâce à son implantation mécanique, la "BB" est un kart très puissant mais à ne pas mettre entre toutes les mains, ici, aucune aide à la conduite évidemment, elle veux bien jouer mais ne pardonnera pas, une voiture d'hommes, de vrais. Les performances lui offre 280 Km/h en vitesse maxi et 25 secondes au kilomètre départ arrêté, c'est similaire à la Daytona.
En 1976 elle évolue et son moteur passe à 5 litres, elle prend désormais l’appellation 512 BB pour 5 litres, 12 cylindres Berlinetta Boxer mais sa puissance reste la même. Esthétiquement elle s'offre des prises d'air en amont des roues arrières et n'a plus que quatre feux ronds sur sa poupe au lieu de six.
L'année 1981 marque le passage à l'injection qui remplace les 4 carburateurs double corps, le but étant de satisfaire à la réglementation antipollution de plus en plus contraignante, la superbe "BB" y perd 20 chevaux hélas mais les performances restent toujours exceptionnelles avec près de 300 Km/h en pointe et 25 secondes pour le kilomètre départ arrêté.
La 512 BB quitte le bitume en 1984, c'est la Testarossa qui la remplacera avec une fois de plus un changement radical de look. Ferrari en aura vendu 2323 exemplaires et c'est désormais un véritable modèle de légende à la côte très soutenue que les vrais amateurs se disputent.
Ce modèle vendu en France par l'importateur Pozzi a été livré en février 1980. Rouge à l'origine, elle changera de teinte au cours de sa restauration. Son propriétaire étant amoureux de ce rare "Verde Gemoglio" qui était au nuancier de l'époque. J'avoue que ce choix est judicieux car il rends pour moi cette 512 encore plus désirable.
Estimée entre 200.000 et 300.000€, ce sublime modèle restera hélas sur la touche. Pourtant elle sera sans doute celle qui à le plus fait battre mon cœur au cours de cette vente Parisienne.

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Message Publié : Mer Juil 07, 2021 7:40 pm 
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Cette BB512 est somptueuse :bave: , la M3 e30 :plie: , la 550 :plie: :bave: :love: et la Pantera est particulière, on croirait un kit rallye :D

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Message Publié : Mer Juil 07, 2021 7:41 pm 
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Ma MCC: j'en ai pas
:bubu
je prefere la Ferrari meme avec sa couleur flashy à la Pantera


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Message Publié : Jeu Juil 08, 2021 10:59 am 
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guigui276 a écrit :
Cette BB512 est somptueuse :bave: , la M3 e30 :plie: , la 550 :plie: :bave: :love: et la Pantera est particulière, on croirait un kit rallye :D

Oui, c'est une inspiration des modèles Groupe IV! :bubu


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Message Publié : Jeu Juil 08, 2021 10:59 am 
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clioman a écrit :
:bubu
je prefere la Ferrari meme avec sa couleur flashy à la Pantera

Oui, elles étaient très différentes et même avec une autre teinte, je suis toujours dingue de cette Berlinetta Boxer! :plie:


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Message Publié : Jeu Juil 08, 2021 7:41 pm 
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Je suis pas forcément un fan de cette bb mais la couleur verte est très sympa

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Message Publié : Ven Juil 09, 2021 8:36 am 
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Bubu aime BB! Mais Bubu pas Mbapé.:rire:


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Message Publié : Dim Juil 11, 2021 7:32 pm 
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"Chrysler ST Special Coupé Ghia."

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"La haute couture Italienne."

En cet après guerre, Virgil Exner dirige le studio de design au sein de Chrysler. L'homme à côtoyé les plus grands et sera styliste auprès de Raymond Loewy et aussi Harley Earl. Exner à pour but de redynamiser Chrysler, la marque est réputée pour son sérieux et sa technique, moins pour le charisme de ses automobiles.
Responsable du design avancé, Exner à noué avec Ghia des liens étroits. C'est le style Européen qui singularise le designer, des lignes plus sensuelles et moins futuristes et délirantes que ce que la production Américaine produite à cette époque en s'inspirant du monde aéronautique et de la conquête spatiale.
Les dessinateurs Italiens Luigi Segre et Mario Boano travaillent avec Exner, ce dernier confiant ses dessins en Italie afin de faire produire en petite série des modèles d'exception à la griffe distinguée portant le prestigieux blason de la carrosserie Ghia.
En 1951 est lancé la Chrysler Special qui repose la New Yorker. Le grand coupé est fabriqué entièrement à la main en Italie, il coûte une fortune et ne sera fabriqué qu'à 18 exemplaires. Si ces voitures hors série ne rapportent rien, elles sont la vitrine de Chrysler.
Au salon de Pari 1953 est dévoilé la GS Special, non, pas la Citroën, la Chrysler. Le coupé à moteur V8 dispose de tout le raffinement d'une voiture de luxe, des matériaux nobles, une ligne spectaculaire et un équipement haut de gamme. Elle trouvera 15 acheteurs mais ne laissera pas les amateurs de belles automobiles indifférent.
En 1955 la voiture est revue cosmétiquement avec une calandre "coupe frites" au chrome épais et un élément chromé en dessus situé au dessus du pare-choc et dans lequel est logé deux optiques supplémentaires qui sont des feux de brouillard. Ce visage statutaire mélange classe et sportivité, cette Chrysler en impose. Ce sentiment de puissance se confirme avec un capot de grande dimension et ses longues ailes. Le pare-brise légèrement panoramique et surtout ces vitres basses dynamise son look qui lui donne une silhouette abaissée et accentué par la peinture bicolore du fin pavillon.
Les ailes arrière étirée s'achèvent sur des optiques ouvragés et sertis de chrome, on y retrouve comme à l'avant cette seconde lame de pare-choc dans laquelle des feux rouge complémentaires prennent place. Des monogrammes "Carrozzeria Ghia Torino" décorent les flancs tout comme de jolis blasons où s’entremêlent drapeaux Américain et Italien.
A bord le cuir est présent en masse, ce qui à l'époque était un luxe car les Américains utilisaient en masse du simili à toutes les sauces. On en retrouve évidemment sur les banquettes mais aussi les garnitures de portes et la planche de bord. Le sublime tableau de bord à fond inox est de toute beauté et atteste d'un soin tout particulier accordé à ce véhicule dont le coût de fabrication n'était pas pris en compte.
Le moteur est un V8 Hemi issu de la New Yorker et fournit 250 chevaux, puissance qui passe par le biais d'une boite automatique "PowerFlite"
Ghia en fera construire quatre exemplaires, deux coupés et deux cabriolets.
Bleue clair à l'origine, cette auto vendue en Autriche à été repeinte dans cette agréable teinte ivoire au cours des années 70. Restée dans son "jus" mais saine, cette très rare Chrysler était estimée entre 200.000 et 300.000€ mais elle restera invendue.

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Message Publié : Mer Juil 14, 2021 7:18 pm 
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Sacré pare-chocs à l'avant :shock: , de plus je trouve l'ajout des bandes chromés avec les feux insérés légèrement disgracieux et je lui préfère la Ford Comète (voire Monte-Carlo), certes plus petite je pense :contt:

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Message Publié : Jeu Juil 15, 2021 8:29 am 
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Ah mais oui, carrément!! :bubu


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Message Publié : Ven Juil 16, 2021 10:36 am 
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Et enfin, l'expo Remoise à revue le jour en juin dernier, youpi!!
En revanche, le contexte compliqué semble avoir freiné les exposants et la partie extérieure dédiée aux visiteurs venant en anciennes était chamboulée et nettement moins chaleureuse. Un vaste parking tout neuf, propre mais sans âme et assez peu fourni, bof...

Allez, on commence par le hall d'exposition entièrement rénové.

"La Licorne Type LR164 Coach."

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"Oubliez moi."

L'histoire de La Licorne débute en 1901 quand Jean Marie Corre ouvre sa marque d'automobiles tout simplement baptisée Corre, la marque s'inspire là aussi du style des Renault avec ce fameux capot "alligator" sauf que cette fois-ci la marque au losange lui fait un procès pour plagia qui aura l’effet inverse souhaité car faisant de la publicité pour les automobiles Corre. Mais malgré cette anecdote la firme ne rencontre pas le succès espéré et en 1907 Jean Marie Corre cède son entreprise à Waldemare Lestienne dont les armoiries de son berceau familial portent comme symbole une licorne.
La marque prend désormais l'appellation La Licorne et bien lui en a pris car le jeune constructeur trouve une clientèle grâce au sérieux et à la qualité de ses automobiles qui se permet même de faire de l'ombre à Renault. Là encore l'appui de la course automobile sera un atout pour La Licorne qui va faire parler d'elle avec de nombreuses victoires dans diverses catégories.
En 1927 l'usine quitte Neuilly pour s'installer à Courbevoie, c'est le lancement de la HO2, une petite voiture populaire dont le succès sera presque inattendu et va booster les finances de la jeune marque tricolore.
En 1936 La Licorne s'associe avec Citroën et commercialise même un modèle qui reprend la carrosserie de la Traction Avant à la calandre près, la Rivoli mais elle fait un vrai bide commercial.
Puis arrive en 1938 la "LR16"3 qui profite pleinement de sa collaboration avec la marque aux chevrons pour s'équiper d'un moteur 9Cv venu tout droit de Javel. C'est un quatre cylindres de 1628 Cc de 36 chevaux qui peut emmener cette petite voiture à 110 Km/h. Notons que la gamme comportait également un modèle moins cher équipé d'un moteur signé La Licorne 1.1. Sachez également que sa planche de bord provient aussi de la Traction Citroën.
Mais le plus intéressant sur cette voiture est son style, on sent que l'influence aérodynamique a guidé son dessinateur, pare-brise incliné, ailes profilées et calandre carénée, on se dirige lentement vers les prémices de la future ligne "ponton" d'après guerre.
Techniquement aussi la "LR163" est le fruit d'un travail assez poussé, châssis à tube central pour plus de rigidité, roues avant indépendantes, amortisseurs hydrauliques progressifs et un essuie-glace unique central qui pour l'anecdote sera repris sur de nombreuses Citroën des années 70/80.
Mais elle fera un joli flop, l'arrivée de la guerre interrompant sa fabrication et signera sa fin. Car si elle relance le modèle en 1946, elle est oubliée du plan "Pons" et elle abandonne aussi son moteur Citroën la collaboration entre les deux constructeurs ayant cessé. Avec le retour d'un vieux bloc à soupapes latérales, ce modèle devient soudainement bien obsolète et peu attractif. La Licorne tente une dernière tentative en 1948 avec un nouveau modèle, la "LR164" qui sera un retentissant échec, deux ans plus tard la société ferme définitivement ses portes.
Ce modèle exposé à Reims datait de 1947, c'est l'une des dernières "LR163" produite par la marque mais aussi l'un des ultime modèle fabriqué avant la cessation d'activité du groupe. Son bloc est un quatre cylindres 1450 Cc qui affiche 36 chevaux, une mécanique désuète qui mettra à flot la petite société Française.

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Message Publié : Ven Juil 16, 2021 2:18 pm 
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:bubu
La Licorne Type LR164 Coach."
Bon article , très instructif ...Merci!


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Message Publié : Sam Juil 17, 2021 12:40 pm 
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Merci Cyrile, marque Française assez peu connue mais qui à quand même eu son heure de gloire en son temps.


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Message Publié : Dim Juil 18, 2021 2:27 pm 
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A Reims...

"BMW 3.3 Li."

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"Voyou en col blanc."

L'après guerre aura été une période de crise pour BMW alors en quette d'identité. Trop grosses, obsolètes, les voitures de la gamme de la Bayerische Motoren Werke séduisent peu et ne font pas le poids avec les modèles haut de gamme Européens et Américains, il est urgent de revoir la stratégie de la marque avant qu'elle ne périclite définitivement.
C'est l'arrivée des modèles dit de la "Neue Klasse" au début des "sixties" qui va enfin mettre BMW sur la voie, la bonne cette fois. La gamme est faite de modèles au look séduisant et marqué, ces voitures de caractère donnent du plaisir à leur conducteur et BMW devient une sorte d'Alfa Romeo Germanique. Resta maintenant à monter en gamme et prouver à Mercedes qu'un rival de taille peut faire de l'ombre à l'étoile argentée.
Ainsi est présenté en septembre 1968 la nouvelle grande berline de luxe "E3", l'ancêtre de la Série 7. BMW à déjà opté pour dupliquer sa silhouette à toutes les échelles, ainsi pas de grosse surprise quand on découvre cette "E3" à la ligne trois volumes très classique et reprenant tous les gimmicks que la marque à déjà adoptée. On retrouve la calandre en pointe inclinée vers le bas, les double haricots au centre et les quatre phares ronds encaissés dans une grille de calandre à fond noir. Ce regard de requin séduit, agressif, dominateur, voir arrogant, il réveille les plus instincts les plus primitifs des mâles dominants du bitume.
Le "costard" est néanmoins parfaitement taillé. La ligne de caisse est parfaitement horizontale, les surfaces vitrées généreuses et on trouve la courbe particulière des vitres de custode arrières qui empiètent sur les montants. Les arches de roues légèrement échancrés dynamisent ce profile sobre mais assez dynamique. L'arrière plus classique impose des feux rectangulaires assez imposants sur une platine en inox. Le chrome est encore très présent et symbolise encore le luxe. On en retrouve ainsi sur la plupart des pièces d'accastillage comme cette trappe à carburant masquée derrière la plaque d'immatriculation.
L'habitacle est fidèle à la tradition BMW, c'est sérieux, costaud et ergonomique à défaut d'être chaleureux. Mais la présence de cuir, de boiseries et un équipement riche suivant les versions et les nombreuses options lui permettait de venir affronter les Mercedes sans le moindre complexe.
Car sous le capot se niche des mécaniques nobles et au tempérament affirmé. Au menu, que des six cylindres en ligne. La cylindrée varie de 2.5 à 3.3 litres pour des puissances s'étalant de 150 à 200 chevaux. Fidèle aux roues arrières motrices, la gamme "E3" est une "arme" redoutable, sous sa robe de berline bourgeoise se cache une voiture qui fait parler la poudre. Au sommet se place la 3.3 L à empattement allongé de 10 centimètres et devient la berline la plus chère du catalogue avec son équipement raffiné et pléthorique.
Voilà que l'on retrouve Max Hoffman, cet importateur Américain de voitures Européennes et très influent chez les constructeur du vieux continent. Hoffman propose d'y exporter ce modèle aux USA avec quelques spécificités pour séduire les Américains et mieux faire connaître la marque outre Atlantique. Nommée "Bavaria", cette voiture servira tremplin à la Série 7 qui va lui succéder et qui rencontrera chez l'Oncle Sam un succès de grande ampleur.
Sa carrière prends fin en 1977, elle se sera vendue à 220.907 exemplaires. Notez que la gamme de coupés CS a été développée sur la base de cette "E3".
Assez rare en France et peu connue, vous l'avez sans doute vue au cinéma conduite par Gerard Depardieu dans le film "L'inspecteur la bavure". Sa fin est hélas bien triste, broyée sous les chenilles d'une Poclain. Mais déjà elle avait cette réputation de voiture de voyou.
On trouve donc ici le top du top en la matière une 3.3 Li qui symbolisait le nectar de la gamme BMW au cours des années 70. Sa jolie teinte marron métallisée reflète bien le nuancier d'époque et le modèle exposé était dans un très bel état, une excellente auto pas courante qui mérite pourtant de s'y attarder.

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Traduit en français par Maël Soucaze.