A Automedon...
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BMW 318iS."
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Ticket d'entrée."
Lancée en 1975, la Série 3 de BMW à rencontrée un succès phénoménal. Une ligne simple mais réussie, un habitacle vaste, un grand coffre et surtout un choix de mécaniques vives en feront l'une voitures les plus excitantes des années 70/80 surtout quand cette dernière s'équipe du six cylindres en ligne maison.
Cette première génération dite "E21" culmine avec la pétillante 323i de 143 chevaux, le "must" du début des années 80, une sorte d'arme fatale qui aura rapidement une image de voitures de voyous.
En 1982 la Série 3 est remise entièrement au goût du jour, elle devient "E30". Si l'allure générale reste à quelques détails identique, la petite berline est profondément modifiée et améliorée. Le "best seller" a été choyé et on lui offre maintenant une version 4 portes et un vrai cabriolet, elle aura même droit en fin de carrière à un break!
Si la ligne de la série 3 n'est pas d'une grande modernité, elle reste un classique qui séduit. L'avant en pointe, la calandre légèrement inclinée, les quatre phares ronds, voilà l'ADN BMW et un désir fondamental pour une clientèle qui considère une BMW uniquement avec ces traits si caractéristiques. La ligne de caisse horizontale offre presque une parfaite symétrie avec cette malle qui lui donne une allure tricorps très marquée. Si la série 3 n'est pas d'une grande originalité au fond, son allure ramassée, trapue et compacte lui donne cet aspect nerveux et sportif. Et comme BMW lui offre des mécaniques remarquables, la Série 3 reste bel et bien une voiture de "rebelle". Ah oui, dernier détail, la position de conduite du pilote est idéale, tout tombe parfaitement sous la main et l'ergonomie est parfaite. Bien finie mais assez triste, la planche de bord dispose aussi d'un atout qui séduit, sa console centrale orientée vers le conducteur, un détail là encore mais une particularité typique de chez BMW.
La "E30" culmine au départ avec la 323i. Si en 1983 elle ne sort "que" 139 chevaux, sa puissance va augmenter, 150 chevaux en 1984 et c'est 170 qui en sont extraits en 1985 sur la nouvelle 325i. Mieux encore mais plus à la marge, la légendaire M3 et son 4 cylindres de 195 chevaux au départ la fait entrer à jamais dans l'histoire. Ses multiples évolutions qui verront au cours de sa carrière voir sa puissance aller jusqu'à 220 chevaux et son physique hypertrophié vont en faire l'une des plus redoutables sportives des années 90. N'oublions pas non plus les modèles "X" à transmission intégrale offrant une adhérence parfaite et pouvant donner sur chaussée humide ce que les "simples" propulsions ne pouvaient pas offrir en toute sécurité.
La carrière de la "E30" prends fin en 1994 et la génération qui lui succède prends un tournant stylistique majeur que de nombreux fans auront du mal à digérer...mais on en reparlera.
Mais dans la famille "E30" existe quelques versions "collector" qui intéressent aujourd'hui bien des amateurs, dans le lot se trouve la "petite 318 IS. Elle es dévoilée discrètement au salon de Francfort en 1989. Sa présentation très sobre n'était pas faite pour attirer les masses mais BMW lui avait donné bien des atouts pour donner envie à ses fans de s'approcher de cette nouvelle version joliment présentée.
Son atout principal était d'offrir à un prix contenu un coupé amusant, tonique, pouvant être une alternative décalée à la Golf GTi 16 soupapes se situant dans la même fourchette de prix.
La 318 IS c'est un seul modèle à 2 portes. Sa présentation est simple mais avenante, spoiler avant couleur caisse avec écopes pour refroidir les freins, jantes alliage BBS, rétroviseurs ton carrosserie et petit aileron sur la malle arrière. Rien d'extravagant mais un "combo" parfait qui, si le client faisait retirer le monogramme, pouvait passer idéalement pour une valorisante 320i 6 cylindres.
A bord le tissu à carreaux offre aujourd'hui un style très typé mais qui à l'époque faisait son petit effet. On trouve le joli volant 3 branches et le levier de vitesses "M-Technic", la direction assistée ainsi que les vitres et rétroviseurs électriques et la fermeture centralisée. L'essentiel mais pas de superflu. Les options sont nombreuses, une habitude maison qui perdure encore de nos jours mais la présentation déjà "culte" de la série 3 séduit nombre de fans de BMW qui n'ont pas besoin d'autre chose pour leur bonheur même si la fin de carrière approche.
Vu son appellation de 318, on comprends qu'il faudra oublier le moteur 6 cylindres mais à moins de 130.000 francs, il ne fallait pas rêver...où opter pour une voiture d'occasion. La 318 IS hérite du 4 cylindres de la 318 mais il s'agit d'un nouvel ensemble qui reçoit 4 soupapes par cylindres, ce moteur de 1795 Cc affiche une puissance de 136 chevaux. Sachez que la 318I en affichait 115, un joli bond en avant de 21 chevaux. Mieux encore, elle peux se targuer d'être plus puissante que la 320i 6 cylindres qui n'en offre que 129!
Amusante, la 348 IS est une propulsion à l'ancienne et même si côté chiffres elle reste inférieure à la Golf GTi 16S, elle reste une auto attachante au caractère affirmé. Bon, avec 10 secondes au 0 à 100 et 30 secondes au kilomètre départ arrêté ce n'est pas la reine des runs mais c'est un coupé vif qui donne à son conducteur beaucoup de plaisir. De plus la boite courte avec ses rapports précis et francs est comme toujours un régal. Alors oui, en 1990 arrivera une certaine Peugeot 309 GTi 16 qui l'atomise et est moins onéreuse mais dont l'image était tout autre, deux camps s'oppose, l'image où les chiffres!
Produite entre 1989 et 1990, cette version à la durée limitée est aujourd'hui un modèle assez rare. Comme toutes les BMW de cette génération, de nombreuses ont été modifiées et bolidées et il n'est pas simple de dénicher un modèle entièrement d'origine comme celui exposé ici et proposé à la vente. Ce modèle de décembre 1990 était l'une des dernières produite et était de couleur rouge. Seul 5 teintes étaient proposées sur la 318IS, du rouge, du blanc, du noir, du bleu et du gris métallisée. N'ayant que 111.000 kilomètres d'origine et de troisième main, elle était proposée à 19.900€, une jolie somme qui correspond à son prix neuf de l'époque au final. Certes elle n'était pas bon marché mais un modèle aussi sain et dans cet état se justifie sans doute, d'autant plus que la côte des "E30" est en constante hausse. Après tout une 205 GTi "concours" est dans la même fourchette de prix, cette 318I est donc une alternative valable bien que très différente de la proposition Sochalienne.